Depuis 2015, BVA et la Fondation April s’intéressent au profil des aidants, à leurs attentes et aux évolutions de cette communauté, en lien avec la perception, en miroir, du grand public. Cette année, le baromètre fait un focus sur la précarité professionnelle des aidants, thème de la journée des aidants 2019.
Les aidants : un sujet dont la diffusion marque le pas dans la société française mais auquel s’identifient de plus en plus la population concernée
- 41% des Français déclarent avoir déjà entendu parler des aidants, un résultat qui rompt avec la progression régulière de notoriété observée depuis 2015 sur ce sujet.
- La thématique rencontre en revanche davantage d’écho chez les aidants : ils sont 59% à en avoir entendu parler, soit le plus haut niveau jamais atteint depuis le lancement de ce baromètre (+ 9 pts par rapport à 2018, +25 pts par rapport à 2015).
- 46% des aidants disent aujourd’hui se considérer comme « aidants », un chiffre qui montre que ces derniers prennent de plus en plus conscience de leur rôle et intègrent leur statut particulier (+20 pts par rapport à 2015). On observe que la proportion d’aidants en France se stabilise autour de 20%: 1 sur 5 déclare apporter bénévolement de l’aide à un ou plusieurs proches dépendants.
Une charge plus lourde portée par les aidants qui soutiennent plus qu’avant un parent ou leur conjoint
- 52% des aidants déclarent prendre soin de leurs parents : un score qui augmente de 12 points par rapport à 2018. Notons également que cette année plus d’1 aidant sur 10 (12%) déclare soutenir son conjoint(e), soit +5 pts en comparaison à 2018.
- Si 70% des personnes aidées habitent à leur propre domicile, la part de personnes en situation de dépendance vivant chez l’aidant est en progression par rapport à l’année dernière (19%, +5%).
- L’investissement en temps des aidants augmente par rapport à 2018 : un quart d’entre eux consacre 20h et plus à aider leur proche (+8 pts).
La vie professionnelle des aidants : des marges de progrès considérables pour lutter contre la précarité au travail
- 40% des aidants actifs déclarent ressentir un manque d’efficacité au travail en raison du stress et de la fatigue liés à leur rôle d’aidant. Seuls 35% d’entre eux ont pu bénéficier d’un aménagement du temps de travail, alors que 43% estiment que cette mesure leur serait très utile (35%).
- Moins de 20% d’entre eux ont pu bénéficier d’une aide de l’entreprise pour les soutenir dans leur rôle d’aidant, qu’il s’agisse d’un aménagement d’horaires (12%), d’un suivi psychologique (10%), d’un soutien financier (4%) ou d’un don de RTT (7%), mesure possible depuis février 2018.
- Des réticences à aborder le sujet dans le cadre professionnel : la majorité des aidants n’ont pas informé leurs collègues (53%) et encore moins leur employeur (65%) de leur situation.