Bluenove et BVA ont présenté le 6 décembre les résultats du Baromètre de l’intelligence collective massive : « Où en sont les grandes entreprises françaises ? ».
Cette enquête était destinée à déterminer le degré de maturité des grandes entreprises françaises sur les sujets d’intelligence collective. Des échantillons représentatifs des chefs d’entreprises de 500 salariés et plus (401 interviews), des salariés d’entreprises de 500 salariés et plus (1000 interviews) et du grand public (1090 interviews) ont répondu à cette étude, menée par téléphone et par internet.
LES 6 GRANDS ENSEIGNEMENTS DU BAROMÈTRE
Une demande accrue de consultation des salariés dans l’entreprise
- Le développement des pratiques de participation citoyenne provoque une demande accrue de consultation des salariés dans l’entreprise. Ainsi, près de 6 Français sur 10 (56%) estiment que ces mobilisations démocratiques doivent avoir un impact sur les attentes à l’égard des entreprises (consultation, participation à la prise de décision…).
- En matière d’intelligence collective, l’entreprise est perçue comme étant en retard par rapport au reste de la société civile (monde associatif, communautés d’intérêt, monde de la recherche, villes et quartiers, écoles et universités.) 21% des Français déclarent que c’est dans les entreprises que l’intelligence collective fonctionne de la manière la plus efficace versus 45% dans le milieu associatif.
Un consensus sur la nécessité de consulter mais un décalage de perception
- Il existe un consensus entre chef d’entreprises et salariés sur l’importance de la consultation. 90% des salariés estiment même que “les salariés doivent être associés à la construction de la stratégie de l’entreprise” (77% des chefs d’entreprise). La sensibilité managériale sur le sujet est forte.
- Mais si 71% des chefs d’entreprise se disent satisfaits de l’attention portée à l’opinion des salariés dans leur entreprise, seuls 25% des salariés partagent cet avis. De même, 76% des chefs d’entreprise contre 39% des salariés pensent que le climat managérial interne de leur entreprise est favorable à la mise en place d’actions d’intelligence collective.
Dans la pratique, des consultations fréquentes mais des modalités encore basiques et réductrices
- Trois chefs d’entreprise sur 4 ayant consulté l’interne l’ont fait de manière massive (totalité ou majorité des salariés) et au moins une fois par an.
- 70% des chefs d’entreprise ont consulté en présentiel, 50% via des outils digitaux…mais ils sont passés à 94% par des questionnaires, outils fermés et non-conversationnels.
Les sujets de culture d’entreprise et de stratégie sont jugés comme particulièrement propices à l’intelligence collective, perçue positivement
- 67% des salariés ont une bonne opinion de l’intelligence collective
- A la question « Sur quels sujets les démarches d’intelligence collective vous semblent-elles pertinentes ?», la culture de l’entreprise arrive en première place (chefs d’entreprise : 80%, salariés : 72%), suivie par l’organisation de l’entreprise (chefs d’entreprise : 72%, salariés : 70%). Bien que complexe, la stratégie de l’entreprise ressort néanmoins comme objet de concertation plébiscité (chefs d’entreprise : 68%, salariés : 63%).
Communication, engagement et confiance : les mots clés pour une démarche d’intelligence collective réussie
- Communiquer, engager et susciter la confiance à l’égard de la démarche sont les trois facteurs clés de succès pour les chefs d’entreprise et salariés. Les salariés sont notamment plus attentifs que leurs dirigeants au suivi de la consultation (47%) ainsi qu’à l’établissement d’une charte transparente de fonctionnement de la démarche (42%).
- Les deux tiers des chefs d’entreprise et des salariés sont soucieux du risque déceptif lié à l’émergence d’attentes non satisfaites, identifié comme le risque principal pour une démarche d’intelligence collective.
Responsable de l’intelligence collective, un nouveau poste ?
- La sensibilité aux questions d’intelligence collective est désormais telle que 27% des chefs d’entreprise pourraient envisager de créer un poste de responsable des démarches d’intelligence collective, et 43% des salariés, de l’occuper.
- L’intelligence collective pourrait même se substituer aux modalités classiques d’organisation (en « mode projet ») pour 45% des salariés.
Méthodologie
La même enquête a été adressée à trois cibles différentes. Ont répondu :
- 401 chefs d’entreprises de 500 salariés et plus (interrogation par téléphone du 08 au 30 octobre 2018)
- 1 000 salariés d’entreprises de 500 salariés et plus, âgés de 18 à 64 ans (interrogation par internet du 29 octobre au 5 novembre 2018)
- 101 personnes de l’écosystème bluenove, donc déjà sensibilisés à la question de l’intelligence collective (interrogation via diffusion newsletter + réseaux sociaux bluenove, du 11 au 31 octobre 2018)
- 1090 Français âgés de 18 ans et plus y ont répondu (interrogation par internet du 24 au 25 octobre 2018).
Définition de l’intelligence collective présentée aux répondants : l’intelligence collective massive est la capacité à mobiliser des communautés de grande taille (des centaines, de dizaines de milliers de participants) sur des enjeux clés pour co-créer des solutions nouvelles.
A propos de bluenove
bluenove est une société de technologie et de conseil, pionnière en intelligence collective massive. bluenove accompagne les entreprises privées et les organisations publiques (ministères, collectivités) dans l’élaboration de leurs stratégies d’innovation et dans le déploiement de démarches collaboratives à grande échelle, grâce à sa technologie pionnière Assembl. Contact presse : Julie Albet, directrice de la communication, julie.albet@bluenove.com