Depuis 2000, le Baromètre d’opinion de la DREES* est un outil de référence pour analyser l’évolution de l’opinion des Français sur leur santé, sur la protection sociale (assurance maladie, retraite, famille, handicap-dépendance, pauvreté exclusion) ainsi que sur les inégalités sociales et la cohésion sociale.

Les données de la vague 2016 ont été collectées entre octobre et novembre 2016, auprès d’un échantillon de 3 038 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans ou plus résidant en France métropolitaine (méthode des quotas).

* La DREES est la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques du Ministère des Affaires sociales et de la Santé.

Principaux enseignements concernant le revenu universel**

Près d’un Français sur deux déclare avoir déjà entendu parler du revenu universel (48 %), mais cette connaissance semble parcellaire : seuls 15 % savent précisément de quoi il s’agit et 33 % « ne savent pas précisément ce que c’est ».

  • Ce sont avant tout les hommes (55 %), et les personnes dont le niveau de revenu mensuel est supérieur à 2 400 € (57 %) qui en ont le plus entendu parler ;
  • En revanche sa notoriété est moindre auprès des personnes en recherche d’emploi (42 %) et des moins de 30 ans (38 %).

19 % des Français sont favorables à la mise en place d’un revenu universel « quelles que soient les autres ressources des personnes ». Mais 37 % y sont favorables s’il est réservé aux personnes ayant de faibles ressources.

Plus de 4 personnes sur 10 jugent en revanche qu’il est préférable de conserver des prestations sociales différentes en fonction des besoins de chacun (44 %).

Les objectifs principaux de ce revenu universel doivent être, pour plus de 8 Français sur 10, « d’assurer une vie digne en garantissant la satisfaction des besoins de base » (85 %) et de « simplifier les démarches administratives des allocataires » (83 %) ou de « réduire les coûts de gestion du système de protection sociale » (71 %).

** La définition du revenu universel proposée au cours de l’enquête est la suivante : une allocation versée à tous les individus qu’ils aient des revenus faibles ou élevés, qu’ils travaillent ou non, quelle que soit leur situation sociale et sans contrepartie. Un montant plus faible serait ajouté pour chaque enfant du foyer. Toutes les prestations sociales actuelles (assurance chômage, RSA, allocations familiales, allocations logement) seraient alors supprimées et remplacées par le revenu universel. En revanche, ni les remboursements des frais de santé ni les retraites ne seraient concernés par ces changements.

Pour plus d’informations : Souphaphone Douangdara – 01 40 56 88 84 – souphaphone.douangdara@sante.gouv.fr