France Assos Santé publie une nouvelle édition de son Baromètre des droits des personnes malades qui mesure les connaissances et l’expérience des Français en matière de droits en santé.
Une hausse notable du sentiment d’être bien informé au sujet des outils numériques de santé.
Comme l’an dernier, les Français sont très majoritairement satisfaits de leur niveau d’information en ce qui a trait à leur propre santé ainsi qu’au système de santé en général.
Le sentiment d’être bien informé progresse de manière notable au sujet des outils numériques contenant leurs données de santé (65%, +11pts vs 2022) : effet probable du déploiement de la plateforme « Mon Espace Santé » par le gouvernement et des nombreuses communications auprès du grand public.
Internet prend une place toujours plus importante dans le choix des professionnels de santé.
Si le médecin généraliste demeure la première personne vers laquelle les Français se tournent lorsqu’ils ont besoin d’être orientés vers un professionnel de santé (84%), son influence est néanmoins en recul (-4 pts vs 2022). Internet gagne quant à lui en importance et près d’1 Français sur 2 y a recours (49%, +13pts vs 2022).
L’obtention de rendez-vous est jugée comme l’aspect le moins positif de l’expérience des usagers du système de santé.
Les français expriment une large satisfaction concernant la relation avec les professionnels de santé (91%) et l’efficacité ressentie des soins reçus (86%). L’obtention d’un rendez-vous est en revanche un aspect sur lequel les Français apparaissent beaucoup plus mesurés : 63% jugent positivement cet aspect de leur expérience.
La notoriété et la perception de l’application des droits des personnes malades posés par la loi du 4 mars 2002 se maintiennent à un niveau élevé, mais le droit à choisir son médecin semble moins réel.
Le nombre de droits connus par les Français demeure stable par rapport à 2022 (11,1 sur les 13 testés vs 11,2 en 2022) et le niveau de notoriété de chacun des droits reste élevé dans son ensemble.
La perception de l’application des droits des personnes malades est globalement stable mais le droit à choisir son médecin/établissement de santé marque un certain recul (77%, -5 pts vs 2022) : probable reflet de l’augmentation des déserts médicaux dans le pays. C’est d’ailleurs dans la région Centre-Val de Loire qui connait une importante pénurie de médecins que ce droit est perçu comme le moins bien appliqué (68%).
Des associations toujours plus légitimes pour défendre les usagers.
Les acteurs associatifs sont toujours jugés les plus à même de représenter et de défendre les intérêts des personnes malades et des usagers de santé (54%, + 6 pts vs 2022). Ils sont suivis de très près par les complémentaires santé (52%, +5 pts vs 2022).
Les administrations publiques (telles que la CNAM, ou le Ministère de la Santé) sont en revanche perçues comme moins légitimes, elles perdent beaucoup de crédit dans leur capacité à représenter les usagers cette année (21%, -11 points vs 2022).