Pour lutter contre l’homophobie, des attentes d’implication plus fortes de l’Etat et, surtout, des entreprises
72% des Français jugent que les entreprises ne s’impliquent pas suffisamment pour lutter contre l’homophobie, un résultat qui indique le potentiel de progression qui existe encore dans la prise en compte de cette thématique par le monde professionnel, un jugement plus fortement émis par les employés et ouvriers (79%) et par les femmes (79%). 72% des actifs considèrent également que les entreprises ne s’impliquent pas suffisamment pour lutter contre l’homophobie et notamment 76% des salariés du privé contre 68% des salariés du public.
Seuls 52% des Français considèrent que l’Etat s’implique suffisamment pour lutter contre l’homophobie alors que 45% considèrent qu’il ne s’implique pas suffisamment (3% ne se sont pas prononcés). La part de personnes considérant que l’Etat ne s’implique pas suffisamment atteint même 52% chez les femmes, 59% chez les moins de 35 ans et 61% chez les sympathisants de la gauche.
Les Français très favorables à l’amplification de la lutte contre les propos homophobes et à l’implication de l’Etat pour soutenir les missions d’accompagnement
90% des Français considèrent qu’il est important de lutter contre la banalisation des propos homophobes en France. L’opinion est également quasi-unanime sur une implication plus nette de l’Etat :
- sur le plan du soutien aux programmes d’accompagnement. Pour 84% des Français, l’Etat doit soutenir la mise en place de dispositifs d’accueil spécifiques pour les jeunes rejetés par leurs parents en raison de leur homosexualité,
- sur le plan juridique. Pour 82% des Français, les propos homophobes doivent être plus sévèrement condamnés qu’aujourd’hui.
Dans un contexte de fortes réserves sur l’accueil des migrants en France, 58% des Français estiment que la France doit faciliter l’accueil des jeunes migrants persécutés dans leur pays en raison de leur homosexualité.
58% des Français connaissent Le Refuge (contre 34% en 2013)
Interrogés sur la notoriété de l’association, les Français sont 58% à déclarer la connaître, ne serait-ce que de nom, soit 24 points de plus qu’en 2013 (sondage CSA, novembre 2013). Dans le détail, il est intéressant de noter que la notoriété de l’association est plus importante chez les Franciliens (71%), les moins de 35 ans (69%) et les cadres (69%).
Une excellente image auprès des Français
Parmi les personnes connaissant les missions de l’association, 83% déclarent avoir une bonne image du Refuge.
Une mission connue de 42% des Français
La mission de l’association, d’accompagnement psychologique et social à des adolescents et jeunes majeurs rejetés par leurs parents car ils sont homosexuels, est connue par 42% des Français. Ce chiffre se situe 15 points au dessus de la mesure réalisée en 2013, signe que la progression de la notoriété globale du Refuge s’est faite parallèlement à une progression de la connaissance de sa mission sociale. Si la part de Français connaissant la mission du Refuge est donc de 42%, il faut souligner que certains publics restent à conquérir : seuls 28% des personnes ayant un niveau d’études inférieur au Bac, 30% des périurbains, 34% des 50 ans et plus, et 36% des ruraux connaissent la mission de l’association.