Des Français exposés aux écrans de manière intense et multiforme

Désormais, une infime minorité des Français (11%), principalement des séniors, ne possède qu’un seul type d’écran. Dans leur immense majorité, les Français zappent d’un outil à l’autre, ayant à leur disposition deux équipements numériques (27%), trois (42%) ou même quatre (20%) et passent en moyenne 4h22 par jour devant des écrans.

Une exposition qui ne rime pas toujours avec plaisir et liberté de choix

Si au global, les Français déclarent passer la majorité de leur temps (63%) devant des écrans par plaisir pour des motifs personnels, certaines populations subissent davantage cette situation qu’ils imputent à une obligation professionnelle : les cadres (65% de leur temps devant écran), les professions intermédiaires (62%), les parents d’enfants de moins de 15 ans (57%) et les 18-34 ans (56%).

Des Français qui reconnaissance leur dépendance à Internet

67% des Français assument être aujourd’hui dépendants de leurs outils connectés, et même 29% « totalement » dépendants, à l’origine d’un sentiment de manque. Plus de 6 Français sur 10 ne pourraient se passer d’Internet plus d’une journée, et près de 4 sur 10 ne pourraient dépasser la demi-journée.

Se couper des écrans : une aspiration partagée

72% des Français jugent qu’il serait bénéfique de limiter le temps passé sur des écrans. Pour quelles conséquences ?  Profiter de ce temps libre pour lire (54%), mais aussi être moins sédentaire en se promenant (43%) ou en faisant du sport (36%), ou encore passer plus de temps avec sa famille ou ses amis (41%).

Stress, concentration, moral, troubles alimentaires…un impact sur la santé et le bien-être sous-estimé

La connaissance du lien entre exposition prolongée aux écrans et santé est encore assez mal appréhendée, la moitié des Français estimant que le temps passé sur les outils numériques n’impacte pas leur état de santé général. Ils imaginent surtout que les écrans ont un impact négatif sur leur vision (76%), et dans une moindre mesure sur leur activité physique (57%) et leur sommeil (56%). En revanche, une minorité appréhende que cette exposition puisse avoir des effets néfastes sur la concentration (37%), le stress (33%), l’alimentation (22%) et le moral (18%).

Dépendance, effets sur la santé… des pistes de solutions se dessinent

Dans le cadre professionnel, deux pistes d’action sont jugées particulièrement efficaces pour limiter les conséquences d’une exposition prolongée aux écrans : le fait de limiter l’envoi d’emails en dehors des heures de travail (45%) et le fait de privilégier les échanges en face-à-face (43%). Dans le cadre familial où la question de la connexion numérique est prégnante (foyers multi-équipés, durée d’exposition des parents importante), les parents privilégient en premier lieu l’exemplarité (49%), l’instauration de règles de limitation de l’usage des appareils numériques (43%), puis la pédagogie auprès de l’enfant sur les risques de l’exposition prolongée aux écrans (36%).

Enfin, protéger les enfants également en dehors du cadre familial séduit. La décision de Jean-Michel Blanquer d’interdire le téléphone portable dans les écoles et collèges à la rentrée 2018 suscite un soutien massif dans l’opinion. Près de 9 Français sur 10 y sont favorables, et 6 sur 10 « tout à fait » favorables ».

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