En préalable à la Convention citoyenne sur la fin de vie dont les travaux débuteront ce vendredi 9 décembre, BVA Group et le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie ont réalisé une enquête pour appréhender les attentes des Français vis-à-vis de la fin de vie et l’état de leurs connaissances sur les dispositifs prévus par la loi.

 

Une certaine distance à la thématique

  • Un terme polysémique: la désignation « fin de vie » recouvre différentes échéances pour les Français, bien qu’elle tende davantage à être associée aux dernières années de vie (30%) ; un Français sur cinq l’associe aux derniers mois de vie (20%)
  • Un sujet souvent mis à distance: la majorité des Français ne se sentent pas personnellement concernés par les questions liées à la fin de vie (59%).
  • Une difficulté à anticiper et évoquer ce sujet : moins d’un Français sur deux déclare avoir réfléchi à ses préférences pour sa fin de vie (45%) et à les avoir évoquées avec ses proches (43%).
  • Une réticence à aborder le sujet avec un professionnel de santé qui peut conduire à l’évitement : plus d’un Français sur cinq ne souhaiterait pas du tout en parler (22%).

 

Des attentes tournées vers le soulagement de la souffrance et un univers familier

  • Une large majorité de Français accorde de l’importance au soulagement des souffrances dans leur fin de vie – souffrances physiques (88%) et psychiques (77%) – mais aussi au fait d’être assurés du respect de leur volonté (83%), bien plus qu’un maintien en vie le plus longtemps possible (45%).
  • Une importance également accordée à la possibilité de discuter du moment de leur décès pour une majorité de répondants (61%).
  • En termes de préférences pour leur fin de vie, les Français tendent à accorder le plus d’importance au fait de pouvoir être entourés par les personnes qui comptent pour eux (76% au global), avant la capacité à décider ou avoir tous les soins adéquats.

 

Une connaissance encore partielle des modalités de la fin de vie en France, et une opinion partagée vis-à-vis des lois actuelles

  • En termes de connaissances autour de la fin de vie, seul un Français sur deux s’estime bien informé sur les modalités de la fin de vie en France (51%).
  • Le niveau de connaissance objective apparaît globalement à améliorer, puisque seuls 16% des répondants connaissent « très bien » les dispositifs législatifs encadrant la fin de vie (6 à 8 bonnes réponses sur ces questions).
  • Une opinion globalement partagée à l’égard des lois actuelles concernant la fin de vie : 46% des Français estiment que les lois garantissent le respect de ses volontés et préférences pour sa fin de vie, quand 48% considèrent qu’elles ne le garantissent pas. La satisfaction à l’égard de la loi diffère peu selon la connaissance que l’on en a, mais tend à être influencée par le lieu souhaité pour la fin de vie et par l’importance accordée ou non aux besoins spirituels.