Les 15 et 22 mars prochain, les résultats de l’élection seront particulièrement scrutés à Perpignan où le Rassemblement national espère conquérir la mairie et pouvoir ainsi administrer pour la première fois depuis 20 ans une ville de plus de 100 000 habitants.

 

  • Les Perpignanais se montrent critiques quant au bilan de Jean-Marc Pujol, le maire sortant : moins de la moitié d’entre eux se déclarent satisfaits de son action (47%), un résultat est très en deçà de la moyenne nationale (71%).
  • Conséquence de ce bilan mitigé, une majorité de Perpignanais (64%) souhaite que ces élections soient l’occasion de changer d’équipe municipale.
  • La sécurité s’impose, de loin, comme la priorité n°1 des habitants de Perpignan, citée par la moitié des sondés (50%), soit 14 points de plus que la moyenne des Français qui font pourtant aussi de ce sujet la priorité pour améliorer la situation de leur commune (36%).
  • Dans ce contexte et alors que l’offre politique apparaît assez éclatée, la liste conduite par Louis Aliot arriverait en tête du premier tour avec 35% des suffrages exprimés, retrouvant ainsi un score proche de son résultat aux dernières élections municipales (34%).
  • Cette liste devancerait nettement la liste du maire sortant, créditée de 19% des intentions de vote, un score très en-deçà de son résultat de 2014 (près de 31%). Jean-Marc Pujol peine à rassembler, même dans son propre camp : à peine 6 sympathisants LR sur 10 envisagent de voter pour lui au 1er tour (59%) et moins de la moitié (46%) des électeurs qui avaient voté pour lui en 2014 (au 1er tour).
  • La liste de gauche (EELV-PS), conduite par Agnès Langevine, et la liste LREM, conduite par Romain Grau, se partagent la 3ème place, toutes deux créditées de 15% des voix. Ces deux listes semblent donc en mesure de se maintenir au 2nd
  • La liste conduite par Caroline Forgues est créditée de 8% des votes, la liste conduite par Clothilde Ripoull est créditée de 7%. Les autres listes recueilleraient 1% ou moins des intentions de votes.
  • Si l’équilibre des forces semble clairement favorable à Louis Aliot dans le cadre d’une triangulaire (et qui plus est en cas de quadrangulaire), l’hypothèse (incertaine) d’un front républicain, mené par Jean-Marc Pujol, ne semble plus aujourd’hui garantir la victoire au maire sortant dont le socle électoral s’est effrité. A l’inverse, Louis Aliot réussit à séduire au-delà des seuls sympathisants RN : seuls 41% des Perpignanais déclarent que l’étiquette RN reste un repoussoir. L’incertitude demeure mais le jeu est ouvert.