Les enjeux sportifs de la compétition ont rapidement pris le pas sur les critiques envers l’organisation de la coupe du monde au Qatar
- 43% des Français déclarent ne jamais avoir eu l’intention de boycotter la compétition, et notamment les amateurs de foot, qui sont près de 6 sur 10 à ne pas vouloir manquer cet événement. Mais près d’un Français sur cinq (19%) est revenu sur ses « bonnes intentions » initiales et a finalement cédé à l’attrait de certaines affiches et au parcours des Bleus. Le boycott a jusqu’à présent concerné 37% des Français selon leurs déclarations.
- La part de Français qui estiment qu’au regard des conditions de réalisation de cette coupe du monde, il devrait y avoir moins de gens qui suivent les matchs et plus de boycott est minoritaire : ils ne sont que 33% à partager cette opinion.
- A l’inverse 44% des Français jugent normal que les matchs de l’équipe de France soient suivis, et considèrent que la coupe du monde constitue un moment de communion pour les Français.
La présence d’Emmanuel Macron à la finale et la portée de la qualification de l’équipe de France sont perçues de manière plus ambivalente
- Les Français sont plus partagés sur la présence d’Emmanuel Macron à la finale. Si 41% considèrent qu’il est normal, qu’en tant que président de la République, il soit présent pour soutenir l’équipe nationale, ils sont presque aussi nombreux à juger qu’au regard des enjeux et des polémiques autour de ce mondial, il ne devrait pas faire le déplacement (38%).
- Les Français sont également plus sceptiques sur les répercussions de la qualification de leur équipe nationale pour la finale. Près de la moitié d’entre eux estime que les bons résultats de Bleus devraient jouer positivement sur le moral des Français. Ils ne sont en revanche qu’une minorité (20%) à juger que cet événement va favoriser la consommation des ménages. Près de la moitié des Français considèrent que cela n’aura pas d’effet.
Baisse de popularité du couple exécutif
- En cette fin d’année, le couple exécutif connait une petite zone de turbulences. Les débats pour l’adoption du budget 2023 à l’Assemblée et la réforme des retraites qui se profile renforcent l’image d’un exécutif « déconnecté », qui « n’écoute pas le peuple » et se soucie peu de ses difficultés. La popularité du couple exécutif perd 4 points.
- 36% seulement des Français ont une bonne opinion d’Emmanuel Macron en tant que président de la République (–4 points), contre 64% qui en ont une mauvaise.
- La popularité de la Première ministre suit la même tendance que celle du Président. Avec 38% des Français qui déclarent avoir une bonne opinion d’elle (-4 points), Elisabeth Borne atteint son plus bas niveau depuis sa nomination à Matignon. De plus en plus exposée, elle est davantage associée à la politique du Président que dans ses premiers mois à la tête du gouvernement et semble notamment pâtir de ses recours répétés au 49.3, pour faire passer la loi de finances 2023. La surnommant « Madame 49.3 », ses détracteurs lui reprochent ses passages en force et son manque d’écoute et de dialogue.
Les prochaines semaines s’annoncent compliquées pour l’exécutif alors que se profile dès janvier la réforme des retraites, qui risque d’attiser la tension sociale.